Une étude analyse les conséquences d’un mois de confinement sur le bien-être
Mis à jour le 29 avril 2020
Une étude » Perturbation sans précédent de la vie et du travail : santé, détresse et satisfaction de vivre des travailleurs adultes en Chine un mois après le début de l’épidémie de COVID-19 » s’intéresse aux conséquences sur la santé des personnes confinées en raison de la pandémie de COVID-19 et montre qu’un mois d’isolement peut avoir un impact négatif sur la santé physique et mentale mais que tout le monde n’est pas affecté de la même manière.
Cette étude menée par des équipes des universités australiennes d’Adelaïde, de Tongji et de Sydney, a suivi 369 adultes dans 64 villes de Chine après un mois de confinement du fait de la pandémie de COVID-19.
Cette étude menée par des équipes des universités australiennes d’Adelaïde, de Tongji et de Sydney, a suivi 369 adultes dans 64 villes de Chine après un mois de confinement du fait de la pandémie de COVID-19.
Résumé
Nous évaluons la santé et le bien-être des adultes normaux vivant et travaillant après un mois de confinement pour contenir l’épidémie de COVID-19 en Chine.
Les 20 et 21 février 2020, nous avons interrogé 369 adultes dans 64 villes de Chine dont les taux de cas confirmés de coronavirus variaient selon leur état de santé, leur détresse et leur satisfaction de vivre. 27% des participants travaillaient au bureau, 38% avaient recours au travail à domicile et 25% avaient cessé de travailler en raison de l’épidémie.
Ceux qui ont cessé de travailler ont fait état de problèmes de santé mentale et physique et de détresse.
La gravité du COVID-19 dans la ville d’origine d’un individu prédit sa satisfaction à l’égard de la vie, et cette relation dépend des problèmes de santé chroniques des individus et de leurs heures d’exercice.
Nos preuves soutiennent la nécessité de prêter attention à la santé des personnes qui n’ont pas été infectées par le virus, en particulier pour les personnes qui ont cessé de travailler pendant l’épidémie.
Nos résultats soulignent que les personnes physiquement actives peuvent être plus sensibles aux problèmes de bien-être pendant le verrouillage.
Les décideurs politiques qui envisagent d’introduire des mesures restrictives pour contenir le COVID-19 peuvent bénéficier de la compréhension de ces implications pour la santé et le bien-être.
Points forts
Leurs résultats ont montré que les personnes qui avaient dû arrêter de travailler rapportaient une santé mentale et physique moins bonne, plus de désarroi et un niveau moindre de satisfaction envers la vie que les personnes qui avaient continué à se rendre à leur travail. Les personnes en télétravail affichaient aussi une meilleure santé mentale que les personnes au chômage.
De plus, les personnes qui souffraient de troubles médicaux chroniques et qui vivaient dans des zones plus touchées par le virus rapportaient aussi une moins bonne santé mentale et physique et se disaient moins satisfaites. En revanche, les chercheurs ne sont pas arrivés aux mêmes résultats chez les personnes ne souffrant pas de troubles médicaux chroniques.
L’identification des personnes dont la santé et le bien-être sont les plus affectés par la perturbation permet une assistance plus ciblée.
Les premières preuves en provenance de Chine peuvent aider les pays qui envisagent de mettre en œuvre des politiques de confinement à contenir COVID-19.
En savoir plus
Références de l’étude
- Auteurs : Stephen X. Zhang, Yifei Wang, Andreas Rauch, Feng Wei
- Titre en anglais : Unprecedented disruption of lives and work: Health, distress and life satisfaction of working adults in China one month into the COVID-19 outbreak
- Publié dans Psychiatry Research, Volume 288, juin 2020
- https://doi.org/10.1016/j.psychres.2020.112958
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