Traitement du TSPT et du SUD pour la population incarcérée avec l'EMDR

Traitement du TSPT et du SUD pour la population incarcérée avec l’EMDR

Mis à jour le 16 septembre 2024

Une étude pilote de Bashir, H. A., Wilson, J. F., Ford, J. A. et Hira, N., publiée dans le Journal of Addictions & Offender Counseling

Article publié en anglais – accès libre en ligne

Résumé

Les expériences négatives vécues pendant l’enfance prédisent la récidive. Chez les personnes incarcérées, les troubles de stress post-traumatique (TSPT) sont plus élevés. 

Une étude menée auprès de 122 détenus atteints de TSPT et de troubles liés à l’utilisation de substances a exploré l’efficacité de la désensibilisation et du retraitement par le mouvement oculaire (EMDR). 

L’EMDR a fonctionné quel que soit le sexe et la race, réduisant les scores de la PCL-C après le traitement et après 2 et 4 semaines. 

Les scores de l’IER-R ont diminué de la première à la neuvième semaine. 

L’EMDR a stimulé l’affect, le raisonnement et les attitudes après le traitement.

Implications pour la pratique

Les professionnels qui travaillent avec des personnes incarcérées pourraient envisager d’utiliser l’EMDR comme option thérapeutique pour les problèmes liés aux traumatismes qui affectent les personnes de toutes les identités raciales et sexuelles. 

Les professionnels devraient donner la priorité à un traitement tenant compte des traumatismes lorsqu’ils travaillent avec des personnes incarcérées, car la thérapie EMDR s’est révélée efficace pour réduire les symptômes liés aux traumatismes. 

Les détenus susceptibles de bénéficier d’une thérapie EMDR peuvent être identifiés et orientés par le personnel, et de la même manière, les conseillers et les spécialistes de la santé mentale peuvent travailler avec les responsables de l’administration pénitentiaire pour s’assurer que les patients bénéficient d’alternatives thérapeutiques appropriées. 

Nous reconnaissons la nécessité d’approfondir les recherches sur les effets à long terme de la thérapie EMDR sur les taux de récidive, en tenant compte d’éléments tels que la nature de l’infraction, la durée de l’incarcération et la fréquence de l’incarcération.

Conclusion

Dans l’ensemble, cette étude fournit des informations importantes sur l’efficacité de la thérapie EMDR dans la réduction des symptômes liés aux traumatismes dans les populations carcérales et souligne la nécessité de poursuivre les recherches dans ce domaine.

En savoir plus 

Références de l’article Traitement du TSPT et du SUD pour la population incarcérée avec l’EMDR :

  • auteurs : Bashir, H. A., Wilson, J. F., Ford, J. A. et Hira, N.
  • titre en anglais : Treatment of PTSD and SUD for the incarcerated population with EMDR: A pilot study. 
  • publié dans : Journal of Addictions & Offender Counseling, 44(2), 132-144. 
  • doi :

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