Témoignage Mon expérience d’EMDR – première partie
Mis à jour le 30 septembre 2022
Un témoignage Mon expérience d’EMDR – première partie : la mort, de Cuberdon, publié sur le site oummi-materne.com
Extraits :
Il nous a fallu deux heures, à la psychologue et à moi, pour comprendre. Je ne vais pas dire deux heures intenses parce que l’intensité est plutôt apparue après. Une fois le voile levé ou le rideau tombé.
Dans un article précédent j’avais évoqué la possibilité de soigner un traumatisme d’accouchement par l’EMDR, pour donner des pistes aux mamans en souffrance comme moi, et je m’étais engagée à venir en parler avec vous. Depuis mon rendez-vous début juillet je n’arrêtais pas de me demander comment j’allais pouvoir retranscrire toutes ces/mes émotions et les partager avec vous… mais aujourd’hui je me lance !
J’ai envie de commencer par la fin et par dire que cette expérience m’a rendue malade, physiquement, et très mal, moralement. Après l’euphorie ressentie à la fin de la séance, comme si tout était soudainement devenu clair, le retour jusque chez moi m’a plongé dans une grande tristesse. Je ne peux donc pas nier que c’est très puissant d’aller mettre le doigt là où le bât blesse. Et c’est bien de cela qu’il s’agit avec l’EMDR.
Mais je reprends depuis le début. Comme je l’ai déjà dit j’avais l’impression d’être restée là-bas, sur la table du bloc lors de ma césarienne. Après un déclenchement inefficace et les battements de cœur de mon bébé qui nous inquiétaient, on m’y avait emmenée pour enfin rencontrer ma fille. Sauf que les choses se sont mal passées et la rencontre n’a pas eu lieu. Du moins pas ce jour-là. À la place j’y ai rencontré un anesthésiste, ni empathique ni à l’écoute mais au contraire suffisant et un peu moqueur qui ne m’a pas entendue lorsque j’ai dit ne plus être endormie et ressentir toutes les douleurs. Résultat, grosse panique et anesthésie générale… Depuis, c’est comme pour la naissance de ma fille* : je suis là (physiquement) mais en fait je ne suis pas là (psychiquement).
Quand le trauma est installé et que ça ne passe pas, il faut s’y attaquer. Le détricoter. C’est ce que j’ai fait avec l’EMDR. La psychologue m’a demandé de raconter l’évènement douloureux depuis le départ, étape par étape, en me demandant de retrouver les sensations. Est-ce que j’avais froid, ou chaud ? Quel était mon sentiment à ce moment précis ? Et on a avancé doucement de cette manière. Quand j’ai quitté la salle d’accouchement, quand j’ai laissé mon mari derrière moi, mon entrée au bloc, l’attente, …
Lorsque quelque chose, souvent un détail, me parlait un peu plus, elle faisait le fameux mouvement propre à l’EMDR et je suivais son doigt du regard. Mais rien… Honnêtement, je ne me sentais pas avancer, j’ai même pensé que cela n’avait pas d’impact sur moi parce que rien ne se déclenchait. Par contre des « détails » remontaient petit à petit et je n’aurais jamais cru être capable de revoir distinctement les images.
Retrouver le témoignage :
Mon expérience d’EMDR – première partie complet sur le site de oummi-materne.com