Témoignage de Trina : La fin d’un comportement autodestructeur
Mis à jour le 21 novembre 2023
Témoignage de Trina : La fin d’un comportement autodestructeur, publié sur le site de l’association EMDR UK.
Article publié en anglais – accès libre en ligne
La fin d’un comportement autodestructeur
Trina a appuyé sur le bouton d’autodestruction pendant la majeure partie de sa vie. Adolescente, elle sortait tard pour boire. Elle s’est mariée à l’âge de 19 ans. Après la naissance de son premier enfant, les problèmes se sont aggravés.
Sa santé mentale s’est effondrée. Elle a développé un trouble de l’alimentation qui l’a conduite à l’hôpital, puis a passé les 15 années suivantes à faire des allers-retours dans les services de santé mentale.
Elle s’automutile et fait des tentatives de suicide. Trina a passé une année entière dans un service psychiatrique lorsqu’elle était au plus bas. C’est lors de sa deuxième hospitalisation que Trina a eu le courage de raconter à quelqu’un ce qui lui était arrivé dans son enfance. Elle avait été abusée sexuellement par un membre de sa famille de l’âge de quatre ans jusqu’à l’âge de neuf ans. Tous ses comportements autodestructeurs étaient une façon d’essayer de faire face aux souvenirs vifs et terrifiants.
Avec le recul, il est clair que Trina souffrait d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT). Elle avait de fréquents retours en arrière. Certaines odeurs déclenchaient des souvenirs troublants. Elle avait du mal à passer du temps avec la fille de son frère, qui ressemblait beaucoup à Trina lorsqu’elle était enfant. « J’avais du mal à être avec ma nièce », dit-elle. « Je ne pouvais même pas regarder de vieilles photos de moi enfant, car tout me revenait.
Trina a été diagnostiquée avec plusieurs autres troubles : anorexie, boulimie et trouble de la personnalité limite. Elle a suivi de nombreux types de thérapies au fil des ans, notamment la thérapie par le théâtre, diverses psychothérapies et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), mais malheureusement pas le type de thérapie spécifique au traitement du TSPT. Même lorsqu’elle suivait une thérapie cinq jours par semaine, aucune de ces techniques n’aidait vraiment Trina – elle s’améliorait pendant un certain temps, puis rechutait encore et encore.
Vers 2011, la famille a déménagé dans le Camarthenshire, au Pays de Galles, et Trina a décidé de demander de l’aide à son nouveau médecin généraliste. Elle a été mise en contact avec la psychologue Debbie Jeffries. Pour la première fois, Trina a reçu un diagnostic définitif de TSPT, et Debbie a suggéré d’essayer l’EMDR.
« J’étais très sceptique au départ », confie Trina, « mais l’EMDR a été extraordinaire et a bouleversé ma vie ». Elle a passé un peu moins d’un an en traitement EMDR avec Debbie. Elles ont travaillé sur chaque souvenir perturbant jusqu’à ce que leur puissance et leur vivacité s’estompent, et Trina affirme que sa vie entière a été transformée.
Après avoir été traitée pour le TSPT grâce à l’EMDR, Trina a enfin mis fin à ses troubles alimentaires, à ses automutilations et à tous ses autres comportements autodestructeurs. Elle peut désormais regarder des albums de photos de son enfance et même serrer sa nièce dans ses bras.
Inspirée par l’idée de faire quelque chose de positif de son expérience, Trina a obtenu un diplôme d’infirmière en santé mentale avec mention très bien en 2016 et travaille désormais comme infirmière en santé mentale dans une maison de repos pour personnes âgées. Elle déclare : « Je veux être l’une de ces infirmières qui peuvent comprendre. »
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