Témoignage de Lucy : Calme et stabilité après des années de traumatisme suite à une agression

Mis à jour le 11 septembre 2024

Témoignage de Lucy : Calme et stabilité après des années de traumatisme suite à une agression, publié sur le site de l’association EMDR UK.

Article publié en anglais – accès libre en ligne

Calme et stabilité après des années de traumatisme suite à une agression

Avec une mère assez violente sur le plan émotionnel, Lucy a eu du mal à s’affirmer dès son plus jeune âge et s’est souvent sentie dominée. Elle a grandi dans un petit hameau et lorsqu’elle a quitté la maison pour s’installer à Londres en tant qu’étudiante, ce fut un véritable choc pour une jeune fille sans grande confiance ni expérience. Malheureusement, alors qu’elle occupait un emploi d’été dans la capitale, un collègue masculin a profité de sa vulnérabilité.

Lucy raconte : « Je n’avais aucune idée que j’étais victime de harcèlement sexuel, et cela a abouti à une agression grave. Si cela s’était produit lorsque j’étais plus âgée et que j’avais plus d’expérience de la vie, je m’en serais peut-être rendu compte, mais il me manquait certains indices ; je ne reconnaissais pas une personne dangereuse ».

À la suite d’une enquête de police et d’un procès, Lucy a développé des symptômes qui s’apparentaient au trouble de stress post-traumatique (TSPT), bien que cela n’ait pas été reconnu à l’époque. Elle a souffert d’une dépression mentale, a fait trois tentatives de suicide et a été hospitalisée.

Les effets secondaires graves se sont poursuivis pendant de nombreuses années, au cours desquelles elle a bénéficié de conseils spécifiquement destinés aux personnes ayant subi une agression sexuelle ou un viol, d’une psychothérapie dans un cabinet privé et d’une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) dans le cadre du système national de santé (NHS). Elle n’a entendu parler de la thérapie EMDR que par hasard, par l’intermédiaire d’une amie qui suivait un cours de psychologie.

Lucy avait alors 32 ans et avait l’impression qu’elle ne pourrait jamais échapper à son passé, mais elle a décidé d’essayer la thérapie EMDR. Elle raconte : « J’ai été un peu choquée lorsque je me suis renseignée. Cela semblait étrange de faire des mouvements oculaires rapides, mais plus je lisais, plus cela semblait cibler directement les réponses automatisées ancrées dans le corps. D’autres thérapies que j’avais essayées s’intéressaient aux schémas de pensée, mais elles n’aidaient pas à un niveau plus profond. J’avais toujours des pensées intrusives et des flashbacks. Je ne mangeais pas correctement, je perdais le sommeil, j’avais des épisodes psychotiques et mon anxiété était déclenchée par certains hommes ».

Après avoir obtenu un score très élevé sur un questionnaire visant à évaluer les symptômes du TSPT, elle s’est vu proposer un nombre limité dans le temps de séances avec un thérapeute EMDR sur le NHS. Lucy raconte : « Le fait que l’EMDR soit une thérapie très visuelle m’a aidée. Je pouvais me représenter les choses plutôt que d’en parler en détail, ce qui me permettait de mieux les contrôler. On m’a appris à retourner dans un endroit sûr de mon esprit – pour moi, il s’agissait d’un voyage dans les montagnes d’Arménie – lorsque les souvenirs devenaient trop lourds. C’est une thérapie phénoménale, très rapide, qui touche le point sensible que d’autres avenues et d’autres thérapies n’atteignent pas tout à fait. Il y a quelque chose qui se joue à la fois dans le corps et dans l’esprit. L’EMDR l’a débarrassée d’un coup de tant de cauchemars et de souvenirs ».

Elle avait beaucoup de traumatismes à traiter ; en plus de l’agression sexuelle, il y avait des problèmes dans son enfance, il n’était donc pas possible de tout couvrir en six séances de thérapie. Quelques mois plus tard, elle a pu obtenir dix séances supplémentaires avec un autre thérapeute EMDR.

Lucy mène aujourd’hui une vie stable et travaille dans une université où elle apporte un soutien pastoral et pédagogique aux étudiants. Un ami a remarqué à quel point elle était calme après avoir suivi une thérapie EMDR.

Lucy raconte : « Je peux maintenant parler de mon traumatisme comme s’il s’agissait d’une tasse de thé. Pendant tant d’années, j’ai eu toutes ces pensées, ces rappels et cet épuisement mental – je n’en ai pas vraiment réalisé les effets jusqu’à ce que j’y repense après avoir suivi la thérapie EMDR. L’EMDR a littéralement effacé tous ces mauvais souvenirs.

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