Témoignage d’Anne : Le traumatisme de la mort subite du nourrisson refait surface chez une nouvelle grand-mère
Mis à jour le 16 mars 2024
Publié sur le site de l’association EMDR UK.
Article publié en anglais – accès libre en ligne
Le traumatisme de la mort subite du nourrisson refait surface chez une nouvelle grand-mère
Jeune mère dans les années 1980, Anne a vécu une double tragédie lorsqu’elle a perdu deux bébés à cause de la mort subite du nourrisson, un phénomène extrêmement rare. Elle a ensuite eu deux autres enfants et a réussi, tant bien que mal, à surmonter cette terrible perte.
Cependant, bien des années plus tard, le traumatisme qu’elle avait subi a refait surface à la naissance de son premier petit-enfant. Anne s’est aperçue qu’elle était très anxieuse quant au bien-être du bébé. « Je sentais sa fragilité et je me demandais s’il allait survivre », dit-elle. Je n’arrêtais pas de prendre de ses nouvelles et de lui dire : « Tu crois qu’elle va bien ? Je ne voulais pas qu’elle s’endorme. Je ne voulais pas qu’elle s’endorme. C’était un sentiment très fort qui m’a fait remonter le temps ».
Anne s’est rendu compte qu’elle contribuait aux propres angoisses de sa fille en tant que nouvelle mère et a décidé de chercher une aide professionnelle auprès d’une amie thérapeute EMDR expérimentée.
« J’étais confrontée à des peurs primaires que la thérapie par la parole ne pouvait probablement pas atteindre », explique Anne. « Il semble que l’EMDR s’attaque aux mécanismes non conscients du cerveau et qu’elle soit capable de faire face aux traumatismes de manière rapide et efficace. Le thérapeute doit être très compétent et intuitif. Aider la personne à établir et à retourner dans un « lieu sûr » dans son esprit et s’assurer qu’elle est prête à réimaginer et à traiter son traumatisme en toute sécurité requiert un énorme degré de créativité ».
Il n’a fallu que quatre séances à Anne pour constater un changement dans ses sentiments : « Lors de la dernière séance, je n’ai pas eu besoin de revenir sur mes peurs, elles ne me dérangeaient plus. Au lieu de cela, nous nous sommes concentrés sur des pensées positives et des projets d’avenir ».
Peu de temps après, elle est devenue grand-mère pour la deuxième fois, lorsque sa fille aînée a eu un bébé. Pour le premier petit-enfant, Anne a attendu qu’on lui demande de venir, mais pour le second, elle s’est sentie capable d’y aller directement et d’apporter son soutien dès le début. Son attitude à l’égard de ce qu’elle peut offrir en tant que grand-parent a été transformée. « Je me sens complètement différente, tout simplement merveilleuse, et je veux être la meilleure grand-mère possible », dit-elle.
En plus de pouvoir se détendre et de profiter de son rôle de grand-mère, Anne a également changé son expérience vis-à-vis des autres parents. « Avant, je ne voulais pas être trop ouverte avec les personnes qui avaient des bébés », dit-elle. « J’avais le sentiment conscient qu’il valait mieux ne pas y aller, car cela pouvait être mauvais pour eux ou les perturber. Aujourd’hui, je suis capable d’accepter ce qui s’est passé. Je peux envoyer des cadeaux aux nouveau-nés, alors qu’auparavant je ne le faisais que pour le premier anniversaire, lorsque, peut-être inconsciemment, je sentais que le bébé était hors de danger. D’une certaine manière, cela ressemblait à une horreur cachée, mais l’EMDR m’a aidée à transformer cela en une capacité à accueillir de nouveaux enfants.
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