Stress post traumatique et sexualité
Mis à jour le 30 septembre 2022
Un article Stress post traumatique et sexualité, de Caroline Paré, avec une interview de Catherine Solano, publié sur le site de RFI
Extraits :
Caroline Paré : Aujourd’hui, c’est jeudi, et comme tous les jeudi, Dr Solano, vous êtes là pour nous parler de sexualité, puisque vous êtes sexologue. Et vous aller nous expliquer que certains problèmes sexuels peuvent être liés à un état de stress post traumatique. Mais qu’est-ce que c’est exactement qu’un état de stress post traumatique ?
Dr Catherine Solano : L’état de stress post traumatique ou PTSD Post-Traumatic Stress Disorder et un état de stress chronique déclenché par un événement traumatisant. C’est ce que l’on appelait autrefois la névrose de guerre. Quand on vit un événement terrible, terrifiant, cela peut laisser des traces psychiques très importantes. Par exemple, si vous voyez des personnes se faire tuer sous vos yeux, si vous vous faites agresser, violer, si vous vivez une inondation ou un tremblement de terre où vous voyez des choses abominables, vous pouvez rester choqué pendant très longtemps, parfois pendant des années. (…)
Caroline Paré : Ce que vous décrivez, ce sont des choses extrêmes. Des accidents, des guerres, des catastrophes naturelles. Alors, y a-t-il tant de personnes que cela qui souffrent de ce stress post traumatique ?
Dr Catherine Solano : Aux Etats-Unis, les personnes souffrant de stress post traumatique sont estimées à 5 à 12 % de la population. En Europe on estime qu’ils représentent 1 % de la population, mais en réalité, c’est bien plus élevé, car où on les détecte très peu. Dans un pays en guerre, cela peut aller jusqu’à 30 % de la population.
Caroline Paré : Que faire pour sortir de cet enfer ? Finalement on vit un moment atroce, et on le revit en continu par la suite, la journée par des souvenirs et la nuit dans des cauchemars. C’est comme si on était piégé ! Alors comment sortir du piège ?
Dr Catherine Solano : Le traitement peut passer par certains médicaments antidépresseurs qui apportent un soulagement, mais pas un traitement définitif, car il faut absolument un travail de thérapie. Plusieurs méthodes sont utilisées : l’EMDR (thérapie par les mouvements oculaires) ou les thérapies comportementales qui donnent les meilleurs résultats. On peut aussi travailler en thérapie par exposition (on travaille à faire diminuer l’angoisse quand on pense au trauma), à apprendre au corps à se relaxer. On peut aussi travailler en thérapie de groupe quand le traumatisme s’y prête, si plusieurs personnes l’ont vécu au même moment.
Caroline Paré : Ce que vous décrivez, ce sont des choses extrêmes. Des accidents, des guerres, des catastrophes naturelles. Alors, y a-t-il tant de personnes que cela qui souffrent de ce stress post traumatique ?
Dr Catherine Solano : Aux Etats-Unis, les personnes souffrant de stress post traumatique sont estimées à 5 à 12 % de la population. En Europe on estime qu’ils représentent 1 % de la population, mais en réalité, c’est bien plus élevé, car où on les détecte très peu. Dans un pays en guerre, cela peut aller jusqu’à 30 % de la population.
Caroline Paré : Que faire pour sortir de cet enfer ? Finalement on vit un moment atroce, et on le revit en continu par la suite, la journée par des souvenirs et la nuit dans des cauchemars. C’est comme si on était piégé ! Alors comment sortir du piège ?
Dr Catherine Solano : Le traitement peut passer par certains médicaments antidépresseurs qui apportent un soulagement, mais pas un traitement définitif, car il faut absolument un travail de thérapie. Plusieurs méthodes sont utilisées : l’EMDR (thérapie par les mouvements oculaires) ou les thérapies comportementales qui donnent les meilleurs résultats. On peut aussi travailler en thérapie par exposition (on travaille à faire diminuer l’angoisse quand on pense au trauma), à apprendre au corps à se relaxer. On peut aussi travailler en thérapie de groupe quand le traumatisme s’y prête, si plusieurs personnes l’ont vécu au même moment.
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