Presse – EMDR: la thérapie oculaire qui apaise le mental

Mis à jour le 14 octobre 2022

Par Caroline Franc Desages , publié le , mis à jour le

L’EMDR, cette thérapie consistant à faire effectuer des mouvements oculaires bilatéraux pour « reprogrammer » le mental après un traumatisme remporte un franc succès depuis quelques années. Comment fonctionne cette méthode et à qui s’adresse-t-elle?

Estelle était victime depuis de longues années de peurs irraisonnées, l’empêchant peu à peu de vivre: « peur d’être abandonnée, de vomir dans le train, etc ». « Le déclic s’est fait le jour où j’ai été prise pour ce nouvel emploi qui m’obligeait à prendre le train trois fois par semaine. Je me suis dit qu’il ne serait pas possible de continuer ainsi et j’ai pris rendez-vous avec une psychologue, pour une séance d’EMDR« . Bien lui en a pris. Aujourd’hui, même si les peurs n’ont pas toutes disparu, elles se font moins envahissantes.

Découverte en 1987 par une psychologue américaine, Francine Shapiro, membre du Mental Research Institute de Palo Alto, l’EMDR (Eye movement desentization and reprocessing) consiste à faire effectuer une série de mouvements oculaires à un patient souffrant d’un traumatisme afin de le « déconnecter » de souvenirs envahissants et des émotions négatives qui en résultent. « L’EMDR ne peut ni effacer, ni changer le passé, mais permet qu’il ne fasse plus mal », résume l’association EMDR France sur son site Internet. Une technique popularisée en France par le psychiatre David Servan-Schreiber et qui semble faire de plus en plus d’émules. Témoignages et explications de la psychologue Emmanuelle Lacroix.
« L’EMDR est particulièrement indiquée pour les personnes victimes de traumatismes complexes ayant eu lieu durant l’enfance ou de manière répétée, comme des violences conjugales, un inceste ou un viol. Attention, plus cela s’est passé jeune, plus le traitement est long », explique Emmanuelle Lacroix. Cela étant dit, poursuit-elle, l’EMDR fonctionne de manière plus large sur d’autres problèmes moins « graves » mais handicapants, comme une difficulté à parler en public qui trouverait son origine dans une réflexion humiliante d’un parent ou d’un enseignant ou certaines phobies.

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