Présentation de la recherche d’Edmond
Mis à jour le 28 septembre 2022
La première recherche d’Edmond et all. (1) conclue que le traitement par la thérapie EMDR a eu des notes inférieures (c’est-à-dire moins de symptômes cliniques), sur l’ensemble des quatre mesures de résultats au contrôle effectué trois mois après le traitement, par rapport au traitement classique.
Les patients traités en EMDR ont eu une plus grande diminution de leurs symptômes d’anxiété, de dépression et de stress post-traumatique, ainsi que de leur distorsions cognitives par comparaison aux adultes du groupe de traitement éclectique.
Les effets du traitement en EMDR se sont maintenus dans le temps. Le groupe de patients traités avec la thérapie EMDR a également amélioré ses notes à toutes les mesures normalisées lors du contrôle effectué 18 mois après (recherche Edmond & Rubin, 2004, Journal of Child Sexual Abuse (2)).
Recherche d’Edmond et all – 1999 (1)
Population : 59 femmes adultes
Objectif :
- Prise en charge de femmes ayant fait l’objet d’agressions sexuelles pendant l’enfance et qui présentaient des symptômes de stress post-traumatique.
- Méthode ABA, puis évaluation à trois mois.
- EMDR (n = 20)
- MC – Méthodes
- composites (n = 20)
- Contrôle – Liste d’attente (n = 19)
Durée des sessions :
- 6 sessions de 90 min
- 6 sessions de 90 min
- Prise en charge après 6 semaines
Évaluations et mesures principales : STAI (anxiété), IES (ESPT), BDI (dépression), BI (croyances et représentations)
L’EMDR contribue à une réduction significative des symptômes sur l’ensemble des quatre mesures.
Les effets sont significativement plus importants que pour les deux autres conditions expérimentales.
Trois mois après le traitement, le groupe de patients EMDR présente (en référence à la fin du traitement) des résultats qui s’améliorent de façon significative sur les quatre mesures.
À noter qu’aucune amélioration notable n’a été mesurée pour l’autre condition expérimentale (MC).
Recherche d’Edmond et Rubin – 2004 (2)
Objectif :
- Évaluer et comparer les effets d’une prise en charge de femmes victimes pendant l’enfance d’abus sexuels qui utilise, d’une part, l’EMDR et, d’autre part, une approche thérapeutique composite (eclectic therapy).
- Méthode ABA, puis évaluation à trois mois.
Méthode de prise en charge comparée et conditions expérimentales :
- EMDR (n = 18)
- TE – Thérapie éclectique (n = 20)
- Contrôle – Liste d’attente (n = 19)
Durée des sessions :
- 6 sessions de 90 min
- 6 sessions de 90 min
Évaluations et mesures principales : STAI (anxiété), IES (ESPT), BDI (dépression), BI (croyances et représentations), PI (grille-questionnaire d’entretien semi-structuré portant sur la thérapie, sa perception par le patient, sa relation avec le thérapeute…)
Les deux approches thérapeutiques produisent des effets positifs sur les différentes mesures par comparaison avec le groupe contrôle.
En revanche, l’EMDR et la TE ne se différencient pas sur ces mêmes mesures.
Les données plus qualitatives indiquent que l’EMDR, employée seule, produit une plus grande résolution de traumatisme.
Avec les TE, les patients accordent une plus grande importance à leur relation avec leur thérapeute, grâce à laquelle ils apprennent des stratégies de gestion du traumatisme.
Un tel phénomène est moins observable avec l’EMDR.
Sources :
- Edmond, T., Rubin, A., & Wambach, K. (1999). The effectiveness of EMDR with adult female survivors of childhood sexual abuse. Social Work Research, 23, 103-116.
- EDMOND T, SLOAN L, MCCARTY D. Sexual abuse survivors’ perceptions of the effectiveness of EMDR and eclectic therapy: a mixed-methods study. Res Social Work Prac 2004 ; 14 : 259-272
- Tarquinio (2007) L’EMDR : une thérapie pour la prise en charge du traumatisme psychique