Préoccupations essentielles lors de l’incorporation de la télépratique en milieu ambulatoire et en pratique privée
Mis à jour le 10 juin 2020
Un article » Préoccupations essentielles lors de l’incorporation de la télépratique en milieu ambulatoire et en pratique privée », de Ronald S. Palomares, Lynn F. Bufka, and Deborah C. Baker, publié dans le Journal of Child and Adolescent PsychopharmacologyVol. 26, No. 3
Article publié en anglais
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(…) Les défis clés que l’on peut rencontrer lorsqu’ils sont engagés dans n’importe quelle forme de télépratique :
– Quand utiliser (et ne pas utiliser) la technologie
– Risques accrus de perte de confidentialité
– Consentement véritablement éclairé
– Compréhension requise de la technologie
– Logistique patient et technologie
– Sécurité du patient
Quand utiliser et ne pas utiliser la technologie
Les adultes, les enfants et les adolescents peuvent souhaiter (et s’attendre à ce que) certains éléments de la technologie soient inclus dans la prestation des services de santé (Berner et Moss 2014). Les prestataires de santé mentale doivent d’abord examiner pourquoi et comment la technologie peut être ajoutée au processus d’intervention. Le praticien devrait avoir une compréhension de la littérature professionnelle et de tous les points forts ou limites de la technologie en ce qui concerne la prestation de services cliniques. Bien que la recherche ne puisse pas résoudre tous les problèmes dans toutes les populations, la recherche existante fournit des informations concernant l’utilité des interventions de télésanté et de télésanté mentale spécifiques à certains services, troubles et populations d’adultes (Ruskin et al.2004; Fortney et al.2007; O’Reilly et al.2007; Kessler et al.2009; Richardson et al.2009; Morland et al.2010; Hilty et al.2013) et, dans une moindre mesure, les enfants et les adolescents (Nelson et al.2003; Yellowlees et al. 2008; Himle et al.2012; Myers et al.2013; Xie et al.2013; Comer et al.2014).
La décision d’utiliser la technologie doit être éclairée par les recherches émergentes, l’évolution des lois et des politiques, la relation unique thérapeute-patient et des informations objectives sur les avantages de la technologie pour cette intervention particulière. Les praticiens devraient discuter avec leurs patients des avantages et des inconvénients à utiliser la technologie dans le traitement et devraient être en mesure d’évaluer l’efficacité et l’utilité de continuer à utiliser la technologie. Comme pour toute modalité ou intervention de traitement, il incombe au thérapeute de surveiller et de décider activement de continuer, de modifier ou d’arrêter cette utilisation particulière de la technologie.
Risques accrus de perte de confidentialité
Lorsque les praticiens décident d’intégrer la technologie dans leur processus de traitement, il est également important qu’ils soient conscients des risques accrus pour la confidentialité des patients associés à l’utilisation de cette technologie (…). Il est important que les thérapeutes recherchent d’autres options de vidéoconférence qui sont plus compatibles avec les exigences de confidentialité et de sécurité. Il en va de même pour la messagerie électronique et la messagerie texte. (…). De même, les thérapeutes doivent également être discrets avec le contenu de leurs propres ordinateurs portables / téléphones portables / tablettes, ne pas partager d’informations protégées sur les ordinateurs publics et utiliser des protections par mot de passe sur tous les appareils technologiques. Un autre aspect à considérer est la sécurité de l’endroit où se trouvent le patient et le praticien lorsqu’ils se livrent à la télépratique, en veillant à ce qu’il soit privé et sécurisé (…).
Consentement véritablement éclairé
Toutes les normes éthiques stipulent clairement que le consentement éclairé informe les patients dans une langue qu’ils comprennent sur les services fournis et leurs limites. L’introduction de la technologie dans la prestation des services de santé mentale nécessite que le patient comprenne la raison d’être, l’utilisation et la perte potentielle de vie privée inhérente à la technologie sélectionnée. (…)
Compréhension requise de la technologie
La compréhension par les praticiens de la technologie qu’ils utilisent est étroitement liée à la question cruciale du consentement éclairé dans la télépratique. Le praticien comprend-il les nombreux aspects liés à la sécurité des informations créées, livrées et / ou stockées par le dispositif ou le support technologique (création, maintenance et stockage des données)? (…) Le praticien doit non seulement connaître des informations spécifiques sur les appareils, programmes et applications qu’il utilise, mais doit également connaître les recherches qui soutiennent (ou ne prennent pas en charge) l’utilisation de services de télépratique spécifiques, et les lois fédérales et étatiques pertinentes, car elles se rapportent à chaque patient (prise de décision fondée sur des données).
Logistique et technologie des patients
Lorsque les praticiens commencent à utiliser la technologie pour fournir des services de santé mentale et comportementale, ils doivent reconsidérer et probablement réviser les pratiques habituelles liées au consentement éclairé, à la facturation, à la planification et aux communications entre les rendez-vous. Lorsque la technologie est introduite dans une relation de traitement existante, ces questions doivent être réexaminées. (…) Quelles procédures seront suivies pour rétablir la connexion ? Y a-t-il une autre méthode établie comme solution de secours lorsque la méthode principale de connexion est interrompue ? Les patients seront-ils facturés pour le temps qu’ils sont hors ligne mais programmés pour être connectés ? (…) Répondre à ces questions logistiques avant l’engagement de la télépratique avec un patient peut éviter des malentendus ultérieurs. (…)
Sécurité du patient
La sécurité des patients (…) est de loin l’un des plus critiques, en raison du potentiel de préjudice réel pour le patient. (…) Le praticien doit identifier à l’avance les contacts d’urgence appropriés où se trouve le patient et avoir des numéros de téléphone d’urgence facilement disponibles pour les références et les ressources locales pour le patient. (…) Lorsqu’il est engagé dans la télépratique sur n’importe quelle distance, le praticien doit déployer des efforts raisonnables pour se préparer et planifier les urgences potentielles qui peuvent survenir, en utilisant les ressources et les contacts locaux du patient (Luxton et al.2010).
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Références de l’article : Préoccupations essentielles lors de l’incorporation de la télépratique en milieu ambulatoire et en pratique privée :
- auteurs : Ronald S. Palomares, Lynn F. Bufka, and Deborah C. Baker
- titre original : Critical Concerns When Incorporating Telepractice in Outpatient Settings and Private Practice
- éditeur : Journal of Child and Adolescent PsychopharmacologyVol. 26, No. 3
- https://doi.org/10.1089/cap.2015.0013
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