Personnalisation auditive du traitement EMDR pour soulager les effets du traumatisme
Mis à jour le 18 octobre 2023
Personnalisation auditive du traitement EMDR pour soulager les effets du traumatisme : Une étude de faisabilité [EMDR+], un article de Grifoni J, Pagani M, Persichilli G, Bertoli M, Bevacqua MG, L’Abbate T, Flamini I, Brancucci A, Cerniglia L, Paulon L, et al, publié dans Brain Sciences
Article publié en anglais – accès libre en ligne
Résumé
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) est une thérapie facultative pour traiter les personnes souffrant de troubles de stress post-traumatique (TSPT). Dans le cadre de la personnalisation des stratégies thérapeutiques, nous avons évalué dans cette étude pilote, chez des personnes souffrant des effets d’un traumatisme, la faisabilité, la sécurité, l’acceptation et l’efficacité de l’EMDR enrichi d’une stimulation sonore (par l’administration de sons neutres synchronisés avec la stimulation guidée bilatérale alternée du regard) et d’une récompense musicale (écoute musicale basée sur les prédispositions et les goûts personnels des patients).
La faisabilité, quantifiée par le nombre de patients ayant terminé le traitement, a été excellente, puisque cela a été le cas pour 12 des 12 personnes enrôlées souffrant de traumatismes psychologiques.
La sécurité et l’acceptation, évaluées par des questionnaires auto-administrés, ont été excellentes, avec une absence d’effets secondaires et une grande satisfaction.
L’efficacité, quantifiée par le nombre de séances de traitement EMDR nécessaires pour atteindre les scores optimaux sur les échelles Subjective Units of Disturbance (SUD) et Validity of Cognition (VOC) typiques des protocoles EMDR, a révélé une durée moyenne de 8,5 (SD 1,2) séances, ce qui est bien inférieur aux 12 séances considérées comme la durée standard d’un traitement EMDR.
L’EMDR+ semble être une personnalisation pertinente de l’EMDR, en particulier chez les personnes sensibles à la musique, consolidant l’alliance thérapeutique grâce à un lien communicatif multisensoriel pour le traitement des traumatismes.
Discussion
La principale avancée de notre travail est la mise à disposition d’un protocole EMDR personnalisé enrichi, qui a montré des répercussions efficaces dans la résolution des symptômes et dans la perception du changement et du bien-être via la stimulation EMDR+ multimodale. Nous avons observé des signes montrant que l’EMDR+ est un outil thérapeutique efficace dans le processus de traitement, avec une courte durée de traitement et des changements dans le SUD et le VOC révélant des tailles d’effet bien supérieures au seuil indiqué pour les grandes efficacités. En réponse au traitement, nous avons axé la description sur le SUD et le VOC dans le cadre du protocole EMDR, fournissant ainsi un outil précieux indépendant des procédures de diagnostic. Nous notons que, bien que traditionnellement les échelles de SUD et de VOC ne soient administrées que dans les phases de désensibilisation et de retraitement, dans le protocole présenté, elles ont été collectées au début et à la fin de chaque session comme outil de contrôle de la perception de soi du patient. Le thérapeute a noté qu’il s’agissait d’un retour d’information important, enrichissant le contenu qui émergeait au cours du suivi des progrès, généralement basé sur le dialogue.
La musique devrait favoriser le rétablissement à la suite d’un traumatisme
L’enrichissement du traitement EMDR est basé sur la capacité de la BAS (inducing bilateral rhythmic eye movements / induction de mouvements oculaires rythmiques bilatéraux) multisensorielle à soutenir la réémergence d’un état neurobiologique de réorganisation, favorisant l’intégration des souvenirs traumatiques au niveau cortical, et aussi grâce à un processus de normalisation des niveaux d’activation concernant les structures amygdaliennes-hippocampiques [45]. L’EMDR s’oppose au fonctionnement qui sous-tend l’apprentissage par conditionnement opérant. Il est possible de se désensibiliser d’une prédiction négative (due à un traumatisme) en y étant réexposé (remise en scène) dans un cadre de sécurité absolue dans lequel le patient peut se sentir protégé et renforcé par des encouragements positifs. Il est donc fondamental d’offrir au PwPT un stimulus positif qui fonctionne comme un modèle pour la désensibilisation nécessaire au retraitement thérapeutique ; par exemple, il a déjà été observé que l’écoute d’une musique agréable constituait une récompense précieuse [46]. Le présent protocole suggère en outre qu‘il est possible de choisir une récompense musicale appropriée à offrir aux personnes souffrant des effets d’un traumatisme en guise de soutien et d’encouragement thérapeutiques, ce qui implique un degré élevé de personnalisation de la récompense en tant qu’ingrédient décisif pour un résultat fructueux.
Efficacité de la musique dans les phases de désensibilisation et de balayage corporel
Nous avons observé un effet spécifique de la musique sur l’amélioration de l’état psychique, en particulier pendant les phases d’évaluation, de désensibilisation et d’installation. Cet effet du renforcement musical correspond au concept de « récompense ». Des observations antérieures ont indiqué que le renforcement positif par la musique peut influencer positivement les attitudes émotionnelles des patients, entraînant une gratification accrue et un éveil attentionnel et mnémonique, ce qui facilite le traitement cognitif dans les réseaux neuronaux [27,47,48]. Le traitement de désensibilisation progressive vise à traiter les conséquences des traumatismes et des troubles liés au stress et à consolider la mémoire implicite dysfonctionnelle qui contribue à la négativité (pensées intrusives, impact sur les relations sociales, la perception de soi, l’estime de soi, etc.) et aux symptômes physiques (maux de tête, douleurs thoraciques et abdominales, vertiges, problèmes gastro-intestinaux, insomnie, tremblements, dysfonctionnement sexuel, etc.
En incorporant des moments de réconfort grâce à une écoute musicale gratifiante, nous avons introduit un « tissage cognitif » précieux dans le processus thérapeutique. Cette intervention cognitive intégrative contribue à rendre les souvenirs traumatiques moins perturbants sur le plan émotionnel, ce qui permet de les retraiter. La durée relativement courte du traitement correspond à la capacité de la musique à influencer la mémoire à long terme et à réintroduire rapidement les informations manquantes nécessaires à une compréhension différente des événements passés qui étaient auparavant inaccessibles à la remémoration. Cette approche renforce les ressources de résilience personnelle, en particulier lors des étapes difficiles du processus thérapeutique telles que la désensibilisation et le retraitement, qui ont montré des améliorations plus prononcées de l’état psychique.
L’écoute d’un « Key-Song » spécifique qui aide à construire un « lieu sûr » mental s’est avérée être une stratégie efficace pour prévenir la rechute traumatique. D’après les scores obtenus sur les échelles VOC et SUD, l’écoute musicale, qui sert de cadre rassurant, a efficacement aidé les patients à traiter les composantes cognitives, émotionnelles et sensorielles du traumatisme. Cette approche a eu des effets positifs notables sur les sensations physiques associées au traumatisme. L’approche holistique proposée pour la mémoire traumatique s’est avérée être un soutien précieux pour l’intervention thérapeutique [51,52].
Récompense enrichie par la musique
La récompense, catalyseur clé de la consolidation de la mémoire, agit également sur les symptômes inadaptés dans les domaines cognitifs et de la somatisation [32,53]. La recherche expérimentale actuelle examine attentivement la base neuronale de la mémoire non déclarative (comme la formation d’habitudes, le conditionnement classique et le conditionnement de la peur) en observant comment l’apprentissage fonctionnel implicite via la récompense influence à la fois la cognition et la réponse physique du patient. La modification de la mémoire à long terme opérée par le traumatisme affecte la transmission synaptique au sein de ces réseaux, qui codent également les compulsions, la dépendance, l’anxiété et les phobies. Les compulsions et les stéréotypies impliquent des compétences motrices implicites automatisées qui sont mises en œuvre de manière dysfonctionnelle (par exemple, aberration cyclique cortico-basale [49]). Dans ce cas, l’apprentissage associatif basé sur la récompense peut induire des changements positifs à long terme dans les activations des circuits dans les zones du cerveau qui répondent aux besoins biologiques fondamentaux, avec des corrélations positives significatives au niveau physiologique. Si la plupart des somatisations au niveau physique sont des réactions défensives incontrôlées et répétitives (secondaires à un conditionnement de peur anormal), l’enrichissement par des signaux multimodaux soutenant l’apprentissage associatif implicite peut être un excellent outil pour réactiver le mécanisme de plasticité adaptative.
Balayage corporel enrichi de musique
Il a été démontré que la stimulation sonore et musicale, effectuée pendant le balayage corporel, est une puissante source de plaisir et de récompense pour la plupart des gens [15,54,55]. Conformément à l’idée centrale de l’apprentissage par renforcement, les états agréables et gratifiants favorisés par la musique peuvent servir de catalyseur au comportement moteur. Médiés par des réponses automatiques du tronc cérébral déclenchées très rapidement dans le traitement cérébral par la stimulation auditive [56], les sons ont des effets sur l’attention et l’éveil physiologique : les auditeurs seront attirés par la musique qui induit un niveau « optimal » d’éveil physiologique. Les théories de la cognition musicale [57] et de l’expression musicale [58] reposent aussi largement sur la prédiction de la récompense : la capacité d’anticiper et de prédire les événements musicaux a été reconnue comme une puissante source de plaisir psychophysique. En outre, la prédiction de la synchronisation auditive-motrice d’une stimulation bimodale (visuelle-auditive) a un impact profond sur l’apprentissage associatif [57,58,59,60].
La stimulation acoustique s’est également avérée utile pour mettre en œuvre la relaxation dans les phases d’auto-perception (en particulier pendant le processus de balayage du corps au cours de la sixième phase du traitement). La musique, en effet, est profondément liée à la fois au système perceptif sensoriel tactile-acoustique et au système moteur, pour lequel elle est un puissant déclencheur d’entraînement [61], et peut servir de pont pour le dialogue entre des réseaux complémentaires fondamentaux pour la perception de soi, tels que les systèmes sensoriels et moteurs.
Traitement multisensoriel
D’après les résultats de l’essai pilote, nous pouvons supposer que la thérapie EMDR+ a été en mesure d’interagir avec les régions du système nerveux qui sont peu accessibles au seul traitement linguistique, en combinant la stimulation verbale avec d’autres types d’apports sensori-moteurs, tels que le visuel, le tactile et le sonore. Parmi ceux-ci, la combinaison d’un apport visuel et auditif semble apporter des améliorations significatives, à la fois dans les phases de désensibilisation et de retraitement et dans le processus de réintégration perceptive lié au balayage du corps. Cette étude visait à mettre en évidence, de manière expérimentale, la contribution significative du son et de la stimulation musicale dans le processus de réorganisation psychophysique pour le bien-être de la personne dans le traitement des troubles psychologiques. L’hypothèse la plus probable qui justifie cette évidence est liée au degré élevé de connexion entre l’input et les réseaux neuronaux : des souvenirs dysfonctionnels similaires ont tendance à s’associer dans des réseaux cognitifs communs, de sorte que l’accès à la mémoire peut également activer ces derniers sur le plan sémantique, émotionnel et (surtout) sensoriel. Le fait de disposer de plusieurs canaux de stimulation sensorielle favorise l’accès à des réseaux neuronaux plus vastes et plus complexes. L’ensemble du cycle thérapeutique EMDR+ (basé sur des stimulations tactiles et visuo-auditives) repose sur des procédures multifactorielles qui déterminent une excitation de différents réseaux associatifs, permettant diverses formes d’accès aux zones dysfonctionnelles de la mémoire. Cela a permis un meilleur passage de l’information entre les réseaux neuronaux de différentes spécialisations et l’information stockée a été récupérée plus facilement en fonction d’un gradient d’activation plus élevé.
L’augmentation des stimulations sonores et musicales a favorisé un résultat positif du traitement. Selon le modèle TAI [62], lorsqu’un souvenir cible est traité, tous les souvenirs liés à des événements similaires sont également réactivés par les réseaux de mémoire associative. Ainsi, les nouvelles cognitions et émotions positives peuvent s’étendre à tous les événements regroupés dans des réseaux neuronaux communs.
Dans le retraitement de la mémoire, toutes les différentes stimulations thérapeutiques ont été fondamentales. La focalisation de l’attention sur l’événement (ainsi que sur les sensations physiques, les émotions et les sensations corporelles), sur les doigts du thérapeute et les sons proposés par les écouteurs ont contribué conjointement à éveiller des associations et à relancer le processus d’apprentissage de l’événement, stocké sous une nouvelle forme, ce qui a permis au souvenir d’être retraité dans la mémoire émotionnelle d’une manière adaptative et non plus dysfonctionnelle.
L’accent mis par l’EMDR sur les différents aspects cognitifs, physiologiques et somatiques du traitement des souvenirs traumatiques permet d’étendre les bénéfices à toutes ces composantes (cognitives, émotionnelles et physiologiques) et d’obtenir un changement progressif et plus adaptatif face au stress [63].
Le travail constant sur les sensations corporelles, aidé par la stimulation sonore et musicale (en particulier dans les phases de balayage corporel et de récompense), aide le patient à maîtriser et à gérer ce qui se passe au niveau somatique. Ainsi, il semble qu’il y ait un lien direct avec la diminution des scores sur l’échelle d’inconfort, qui montre une diminution de la détresse psychologique liée aux symptômes psychophysiques présents au début de la thérapie, en particulier dans les phases de désensibilisation et d’installation pendant l’écoute de morceaux de musique.
Dans le cadre de l’hypothèse de la mémoire de travail de l’EMDR [64], plus la stimulation bilatérale est riche en stimuli, plus elle est efficace pour débloquer les centres de traitement de l’information du cerveau, en enrichissant la connexion entre l’information aversive et la réponse à un stimulus actuel non traumatisant. La réponse de relaxation qui en résulte induit des réponses physiologiques qui, liées aux informations stockées sur les expériences aversives antérieures, génèrent de nouvelles informations positives qui sont réintégrées sur le plan fonctionnel [32].
Traitement EMDR+ du TSPT lié à COVID-19
La présente étude pilote se caractérise par le recrutement de personnes ayant subi un traumatisme psychique. Maintenant que le protocole EMDR+ est disponible, il serait très intéressant de le proposer aux populations souffrant de TSPT dans toutes les communautés thérapeutiques de psychiatres et de psychologues. Les expériences traumatiques liées à cette ère pandémique peuvent fréquemment conduire au TSPT, en fournissant le paradigme d’une altération dramatique de la nature physiologique adaptative du système sensori-moteur. En général, l’expérience traumatique associée à la dysrégulation des mécanismes neuronaux, neurochimiques et neurobiologiques [65] constitue un passage d’un mécanisme adaptatif dynamique à un mécanisme inadapté qui sous-tend l’état psychopathologique. Le cœur de l’efficacité thérapeutique de la thérapie EMDR+ est le rééquilibrage par l’interaction sensorimotrice entre le thérapeute et le patient, principalement liée à la stimulation multisensorielle bilatérale qui peut restaurer l’altération induite par les expériences traumatiques sur l’activité cérébrale. Un événement traumatique, qu’il soit unique ou répété, implique l’exposition à une menace concernant l’intégrité physique de la personne, associée à un corrélat psychique de peur, d’impuissance et de vulnérabilité. Le TSPT est l’une des conséquences possibles d’un tel événement [66] et survient avec différents niveaux de prévalence liés au temps et au niveau d’exposition au traumatisme [67].
La présente approche peut être complétée par une vaste expérience dans le traitement de la fatigue chronique [68,69,70], car ce symptôme, qui affecte déjà les personnes pendant la grippe saisonnière [71], s’est avéré être une des principales conséquences de COVID-19 [72].
Nous avons observé une récupération rapide du traumatisme unique induit par la pandémie, correspondant à une courte durée des symptômes des personnes enrôlées dans tous les cas sauf un. Il s’agissait d’une personne âgée qui a également bien réagi à l’intervention EMDR+ proposée.
Orientations futures de la personnalisation du traitement
Dans les développements futurs, nous prendrons en compte quantitativement l’acceptation par le PwPT et le thérapeute. Lors de la phase de balayage du corps, nous guiderons chaque patient dans l’auto-évaluation de son bien-être mental et physique en portant son attention sur la respiration diaphragmatique et la relaxation du corps afin de détecter toute contracture, douleur ou inconfort général. Au fur et à mesure que le traitement de l’information progressait, les patients ont adopté des attitudes, des pensées et des sentiments plus adaptés, ce qui a également eu un effet positif sur leur sentiment d’estime de soi et d’efficacité personnelle.
Nous avons évalué l’acceptation de l’EMDR+ par des personnes ayant subi un traumatisme psychique. À l’avenir, nous prendrons également en compte l’acceptation du thérapeute, sachant que l’alliance thérapeutique bilatérale bénéficie profondément de la gratification des deux personnes impliquées. De plus, l’accent mis sur la satisfaction du thérapeute et du patient est un élément clé de notre proposition thérapeutique. Elle nous permet d’évaluer l’implication de chacun dans la poursuite du but principal de toutes les actions humaines, c’est-à-dire de concentrer les ressources individuelles sur la jouissance de la condition présente en évaluant toutes les réserves disponibles et de se soutenir mutuellement pour atteindre ce but, avec l’asymétrie évidente qui se produit dans un processus psychothérapeutique.
Le traitement proposé fait partie des stratégies thérapeutiques possibles de la médecine personnalisée [67,68,69,73] pour le traitement des traumatismes à partir de la détection des paramètres de perception individuels. Il est donc très efficace car il vise à intervenir de manière hautement personnalisée en établissant des objectifs progressifs et hautement personnalisés.
Le présent protocole se prête particulièrement bien à une personnalisation spécifique, en tenant compte des traits de personnalité dans la sélection des contenus musicaux. Ceci est conforme à l’orientation du test standardisé S.T.O.M.P. [74,75], traditionnellement utilisé pour évaluer les préférences en matière de genres musicaux. Dans sa version originale, le test identifie cinq dimensions de préférences musicales (Doux, Sans prétention, Sophistiqué, Intense, Contemporain) en relation avec des facteurs de personnalité fondamentaux (« The Structure and Personality Correlates of Music Preferences » (La structure et les corrélats de personnalité des préférences musicales) [76]). Les deux parties qui composent le test MAAS visent à identifier, pour chaque profil, les traits de personnalité dominants par rapport au schéma B5F [big five factors] [77], c’est-à-dire :
- le degré d’extraversion (dynamisme-dominance) ;
- le degré d’agréabilité (empathie-coopération) ;
- Capacité à être consciencieux (conscience-persévérance) ;
- Prédisposition au névrosisme (stabilité-contrôle) ;
- le potentiel d’ouverture d’esprit (culture-expérience).
La relation entre l’aptitude à l’écoute musicale et les domaines de la personnalité a été étudiée à plusieurs reprises par le passé au moyen de nombreux tests, notamment le Meier-Seashore Art Judgement Test [78], l’I.P.A.T. Music Preference Test of Personality [79], le Computerized Adaptive Testing of Musical Aptitude [80] et le T.I.P.I Ten Item Personality Inventory [81].
Conclusions
Dans la poursuite de notre objectif de fournir un protocole personnalisé pour traiter les effets du traumatisme psychique, nous pensons que l’amélioration du protocole EMDR par la stimulation multisensorielle, en particulier par l’utilisation de la musique comme récompense et outil pour évoquer la mémoire cible en rappelant des images, des émotions et des sensations physiques, fournit un moyen très capable d’atténuer les effets du traumatisme dans les troubles liés aux traumatismes et au stress.
Le traitement proposé fait partie des stratégies thérapeutiques possibles de la médecine personnalisée pour le traitement des traumatismes à partir de la détection des paramètres de perception individuels. Il est donc très efficace car il vise à intervenir de manière hautement personnalisée en établissant des objectifs progressifs et hautement personnalisés.
En savoir plus
Références de l’article Personnalisation auditive du traitement EMDR pour soulager les effets du traumatisme : Une étude de faisabilité [EMDR+] :
- auteurs : Grifoni, J., Pagani, M., Persichilli, G., Bertoli, M., Bevacqua, M. G., L’Abbate, T., Flamini, I., Brancucci, A., Cerniglia, L., Paulon, L., & Tecchio, F.
- titre en anglais : Auditory Personalization of EMDR Treatment to Relieve Trauma Effects: A Feasibility Study [EMDR+]
- publié dans : Brain Sci, 13(7), 1050.
- doi : https://doi.org/10.3390/brainsci13071050