Les besoins de thérapie traumatique pour les victimes de traumatismes d’origine humaine par rapport à celles de catastrophes naturelles. Une enquête auprès des professionnels de santé
Mis à jour le 14 décembre 2023
Un article Les besoins de thérapie traumatique pour les victimes de traumatismes d’origine humaine par rapport à celles de catastrophes naturelles. Une enquête auprès des professionnels de santé, de Abdul-Hamid, W., Karki, C. B., Hughes, J. H., & Morgan, S., publié dans Psychiatria Danubina.
Article publié initialement en anglais – accès libre en ligne
Résumé
Introduction
Trauma Aid UK (anciennement HAP UK & Ireland) a mené trois formations EMDR en Turquie : la première a eu lieu à Istanbul le 28 novembre 2013. Depuis, 3 groupes de stagiaires en santé mentale ont assisté à la partie 1 de la formation EMDR en 3 parties. Au total, 86 cliniciens ont été formés. De plus, en juin 2016, la première partie d’une formation EMDR en trois parties au Népal a été achevée à la suite du tremblement de terre au Népal en 2015. L’objectif de cette étude est d’évaluer, d’analyser et de comprendre les besoins des réfugiés syriens, qui subissent des traumatismes causés par l’homme depuis 2011, avec les Népalais qui ont été exposés au tremblement de terre du 25/4/2015, dans leurs besoins en matière de services, de formation et de fourniture de traumatismes, tels qu’évalués par les professionnels de la santé mentale travaillant avec les deux groupes de personnes.
Sujets et méthodes
Une enquête a été menée au début de chacune des formations susmentionnées. Les participants ont été invités à consentir à participer à l’étude et, dans l’affirmative, ils ont reçu le questionnaire quantitatif et qualitatif « The Need for Trauma-based Services », ou sa traduction arabe. 63 participants syriens de la formation EMDR d’Istanbul et de Gaziantep ont été comparés à 37 participants népalais qui ont également répondu à l’enquête.
Résultats
L’analyse des résultats de ces enquêtes a montré que la prévalence du TSPT est significativement plus élevée dans le cas du traumatisme causé par l’homme dans le conflit syrien que dans celui du tremblement de terre naturel au Népal. 52% des professionnels de la santé mentale syriens interrogés ont suggéré que le TSPT était le principal problème de santé mentale dans leur pays, contre seulement 6% des professionnels de la santé mentale népalais. Les professionnels de santé syriens (33%) et népalais (27%) interrogés estiment qu’ils ne sont en mesure de répondre qu’à environ un tiers des besoins de leurs patients. Ils estiment qu’une formation à l’EMDR dans leur langue maternelle leur permettrait de mieux répondre à ces besoins. D’autres suggestions de prestations de services et d’innovations ont été faites afin de répondre davantage aux besoins des survivants de traumatismes.
Conclusions
Cette étude a mis en évidence un besoin important de services de santé mentale pour les réfugiés syriens, tel que rapporté par les professionnels de la santé mentale travaillant dans les pays voisins. La différence importante de ces besoins par rapport à ceux de la population népalaise confirme que les traumatismes d’origine humaine peuvent provoquer des troubles de santé mentale beaucoup plus importants et un niveau de besoins plus élevé. Des recommandations pour la formation et le développement de services pour les réfugiés syriens ont été faites.
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En savoir plus
Références de l’article Les besoins de thérapie traumatique pour les victimes de traumatismes d’origine humaine par rapport à celles de catastrophes naturelles. Une enquête auprès des professionnels de santé :
- auteurs : Abdul-Hamid, W., Karki, C. B., Hughes, J. H., & Morgan, S.
- titre en anglais : The need for trauma therapy for victicms for man-made trauma compared to those of natural diaster, a survey of health professionals.
- publié dans :Psychiatria Danubina, 33(Supplement 1), 13-17
Formation(s) : Clinique de l’exil et EMDR
Dossier : EMDR avec les réfugiés (publication fin février 2022)