L’EMDR reste peu utilisé par les «psys de l’urgence»
Mis à jour le 10 octobre 2022
Article L’EMDR reste peu utilisé par les «psys de l’urgence» publié par la Croix, le 1er juin 2015.
Les cellules d’urgence médico-psychologique, qui interviennent lors des attentats ou des catastrophes, misent plutôt sur des psychothérapies d’inspiration psychanalytique.
L’EMDR ne semble pas avoir, pour l’instant, véritablement convaincu les «psys de l’urgence» en France. «C’est vrai que, contrairement à nos collègues américains par exemple, nous utilisons très peu cette technique», souligne le professeur Didier Cremniter, responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) du Samu de Paris et psychiatre référent pour l’ensemble de ces structures au niveau national.
L’objectif de ces CUMP est d’assurer une prise en charge psychologique des personnes impliquées dans des catastrophes accidentelles ou naturelles, des attentats, des prises d’otages ou tout autre événement collectif traumatisant.
Déclenchées par le Samu, elles arrivent en général très vite sur les lieux de l’événement. «On établit alors un premier contact avec les victimes qui sont souvent en état de sidération. Notre mission est alors de désamorcer l’angoisse principalement par l’écoute et la parole», explique le professeur Cremniter.
Les personnes qui en éprouvent le besoin peuvent ensuite revoir très vite, parfois dès le lendemain, les membres de la cellule. «Dans ce cas, on fait un débriefing psychologique individuel ou collectif pour permettre à chacun de raconter ce qu’il a vécu et ressenti, poursuit le psychiatre. À l’issue de la séance, certaines personnes se sentent déjà mieux. Pour d’autres, cela peut être plus long.»
Si la souffrance persiste, la cellule peut alors proposer une psychothérapie. «Certains peuvent utiliser l’EMDR ou des thérapies comportementales courtes (TCC). Mais dans la tradition française, nous préférons généralement des thérapies d’inspiration psychanalytique, qui peuvent aussi être courtes. Cette approche nous semble intéressante car on constate que le trauma lié à l’événement qui vient de se passer fait souvent remonter des événements du passé qui ont été très importants dans l’histoire de la personne», explique le professeur Cremniter.
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