La résilience : L'intersection des troubles de l'alimentation et de l'EMDR

La résilience : L’intersection des troubles de l’alimentation et de l’EMDR

Mis à jour le 10 octobre 2024

Un article d’Erica Faulhaber, publié dans le Go With That Magazine

Article publié en anglais – accès libre en ligne

Extraits

« La résilience est plus qu’un mot à la mode qui circule dans la communauté des thérapeutes et dans la population en général. La résilience est une compétence que l’on peut apprendre et développer en traitant les traumatismes et dans le contexte de la guérison des troubles de l’alimentation (TA). La résilience met l’accent sur les forces et les capacités plutôt que sur les diagnostics ou les déficits. La résilience est « une trajectoire stable de fonctionnement sain après un événement très défavorable » (Southwick et al., 2014, p.2).

Domaines de la résilience

Les domaines de la résilience ont été définis dans toute la littérature. Selon diverses sources, les domaines de la résilience comprennent la régulation des affects et des émotions, la flexibilité cognitive, le comportement prosocial et adaptatif et le soutien social (Bonnano, 2005 ; Herman, 1998 ; Ivtzan et al., 2016 ; Shapiro, 2018 ; Ozbay et al., 2007 ; Southwick et al., 2016). Tous les domaines sont spécifiques à la compétence de résilience et ne sont pas étrangers à la communauté psychologique, comme en témoignent les divers modèles de traitement des traumatismes qui proposent leur interprétation des composantes, illustrant l’importance de l’intégration. La résilience n’est pas un produit final, elle fait plutôt partie du processus de rétablissement, y compris des traumatismes et des troubles de l’élocution. D’un point de vue qualitatif, l’EMDR et la DE sont des moyens que les individus peuvent utiliser pour guérir d’un traumatisme, l’un étant plus efficace que l’autre. La définition des domaines de la résilience nous aide à mieux comprendre.

La régulation des affects et des émotions consiste à réguler les expressions émotionnelles négatives tout en adoptant des émotions et des perspectives positives après avoir vécu un événement traumatisant. La recherche suggère que l’adoption d’émotions plus positives peut tempérer à la fois le traumatisme psychologique et le retrait social. Dans le cadre de l’EMDR, les formateurs apprennent aux cliniciens à aider les patients à identifier une cognition positive pour les aider dans le retraitement. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les individus peuvent avoir du mal à identifier les émotions dans leur corps, en raison de la déconnexion avec la maladie, et peuvent également avoir du mal à réguler les émotions pénibles. La régulation émotionnelle est directement associée aux valeurs et aux croyances d’une personne. La littérature a relevé l’impact de la régulation émotionnelle sur le bien-être psychologique général.

La flexibilité cognitive est la façon dont les individus peuvent créer de la fluidité dans leurs cognitions au lieu d’un état d’esprit plus rigide. Il s’agit de la capacité d’une personne à utiliser des techniques comportementales et psychologiques pour réduire les stimuli négatifs externes et internes et y répondre. Dans le cas d’une urgence et d’un traumatisme, la capacité du client à penser de manière plus large et plus souple peut être entravée, et c’est là que l’EMDR peut créer une opportunité d’élargir les perspectives. L’EMDR est une modalité qui permet d’élargir les cognitions en acceptant la malléabilité des réseaux neuronaux du cerveau et en modifiant les perspectives étroites.

Le comportement prosocial et adaptatif a pour but d’aider les autres, de s’éloigner de soi-même et de contribuer au bien-être général de la société. Dans ce domaine, l’accent est mis sur la capacité des personnes à modeler et à ajuster leur comportement pour répondre aux exigences d’un facteur de stress donné, ce qui contribue au processus de rétablissement. En cas de traumatisme et de troubles de l’alimentation, l’isolement peut survenir, séparant la personne du monde, ce qui limite sa capacité à interagir avec la création qui l’entoure. Tout en travaillant à la guérison des troubles de l’alimentation et des traumatismes, les cliniciens peuvent encourager leurs patients à modifier leurs comportements dans le sens de la gratitude, de la compassion, de la gentillesse et de la générosité, qui renforcent les comportements prosociaux et adaptatifs.

Le soutien social est une construction complexe d’un système de personnes accessibles pour offrir des relations interpersonnelles saines et contribuer au bien-être matériel et psychologique de chacun. Le soutien social s’inscrit dans la même veine que la création d’une expansion, comme les domaines de résilience évoqués précédemment. Dans le cadre du traitement des traumatismes et des troubles de l’alimentation, le soutien social implique la mise en place d’une équipe solide axée sur le rétablissement, comprenant à la fois des soutiens professionnels et personnels. Le soutien social peut être évalué en comprenant où en est le client en termes d’étapes de changement et son ouverture à recevoir de l’aide. La littérature montre que la dysfonction érectile peut faire des ravages sur les soutiens sociaux dans le processus de rétablissement et ne se limite pas à l’individu qui souffre ».

En savoir plus 

Références de l’article La résilience : L’intersection des troubles de l’alimentation et de l’EMDR :

  • auteurs : Erica Faulhaber
  • titre en anglais : Resilience: The Intersection of Eating Disorders and EMDR
  • publié dans : Go With That Magazine 

Aller plus loin 

Formation(s) : Le traitement des troubles alimentaires en EMDR

Dossier(s) : EMDR et TCA

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