EMDR, la thérapie qui soigne à l’œil ! – Femme Actuelle
Mis à jour le 11 septembre 2019
Faire bouger son regard pour guérir d’un traumatisme ? Cette surprenante technique a des résultats impressionants. Et mérite qu’on y regarde d’un peu plus près.
Même traduit, le sigleEMDR– pour « désensibilisation et retraitement (de l’information) par mouvements oculaires » – demeure mystérieux. Tout commence en 1987. L’Américaine Francine Shapiro (1), aujourd’hui docteur en psychologie, remarque que lorsque des pensées perturbantes occupent son esprit, sesyeuxse mettent naturellement à aller et venir très vite en diagonale. Ensuite, les ruminations s’évaporent, comme si les mouvements oculaires d’aller-retour aidaient à mieux « digérer » les réminiscences négatives. Au fil des séances, lathérapiese perfectionne, et une fois terminée, les « images » demeurent mais se présentent dénuées de leur charge émotionnelle. On peut alors évoquer l’événement sans perdre ses moyens, lamémoireest alors « reprogrammée ».
Les victimes de guerre, d’attentats ou d’abus sexuels peuvent développer un état de stress post-traumatique tout comme les personnes ayant vécu un deuil, unburn-outou une séparation. Chez chacune d’elles, l’amygdale, qui gère lesémotions, en a stocké le souvenir accompagné de la peur et des bouleversements négatifs éprouvés alors. Des années plus tard, une situation banale (un bruit, par exemple) va reconnecter lecerveauà ce souvenir pénible et faire resurgir les émotions d’origine. D’où l’intérêt de l’EMDR pour anesthésier ces « remontées » éprouvantes. Depuis 2013, l’OMS la recommande d’ailleurs pour traiter le stress post-traumatique.
Les victimes de guerre, d’attentats ou d’abus sexuels peuvent développer un état de stress post-traumatique tout comme les personnes ayant vécu un deuil, unburn-outou une séparation. Chez chacune d’elles, l’amygdale, qui gère lesémotions, en a stocké le souvenir accompagné de la peur et des bouleversements négatifs éprouvés alors. Des années plus tard, une situation banale (un bruit, par exemple) va reconnecter lecerveauà ce souvenir pénible et faire resurgir les émotions d’origine. D’où l’intérêt de l’EMDR pour anesthésier ces « remontées » éprouvantes. Depuis 2013, l’OMS la recommande d’ailleurs pour traiter le stress post-traumatique.