De simples mouvements d’yeux pour soigner de profonds traumatismes
Mis à jour le 26 avril 2017
Un article De simples mouvements d’yeux pour soigner de profonds traumatismes, de Caroline Girardon, a été publié par 20 minutes Lyon, avec une interview de Raphaël Loiselot, Psychologue à l’hôpital Henry Gabrielle, qui a suivi sa formation en EMDR avec notre équipe.
Extrait :
SANTE Cette méthode, baptisée EMDR qui s’apparente à de l’hypnose, est restée longtemps ignorée. Elle est de plus en plus utilisée au sein des Hospices civils de Lyon…
- L’EMDR qui consiste à effectuer des mouvements oculaires rapides permet de guérir de profonds traumatismes
- Les Hospices civils de Lyon ont de plus en plus recours à cette technique qui a été inventée en 1987 mais qui est restée confidentielle de longues années
Bouger les yeux simplement. Suivre du regard le mouvement d’un doigt qui passe devant vos pupilles afin de guérir un profond traumatisme. Cette méthode s’appelle l’EMDR, un sigle anglais qui signifie « désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires ».
Inventée en 1987 aux Etats-Unis, elle est restée assez confidentielle en France jusqu’en 2007, date à laquelle elle a été reconnue par la Haute autorité de Santé. Les Hospices civils de Lyon n’ont dès lors pas hésité à y recourir, mettant aujourd’hui en avant ses avantages. Psychologue à l’hôpital Henry Gabrielle, Raphaël Loiselot en a fait sa spécialité.
Diminuer l’anxiété
« Déplacer les yeux diminue l’anxiété liée aux pensées », explique-t-il. La méthode s’appuie sur les effets du sommeil paradoxal. « Pendant que nous dormons, nous bougeons les yeux de façon naturelle. Cela permet de retraiter les émotions, de consolider les souvenirs et de se dégager du stress. Or quand nous subissons un traumatisme, le sommeil paradoxal n’est plus efficace ».
L’objectif de cette sorte d’hypnose est donc de recréer ces mouvements oculaires rapides que nous effectuons la nuit. Pas besoin de beaucoup de séances, de trois à une quinzaine, en fonction du traumatisme initial, suffisent.
Myriam, 57 ans, avait du mal à dormir depuis le 28 décembre. Ce jour-là, elle a fait un AVC et s’est « vue mourir ». « Ma vie a basculé », confesse-t-elle. Ses angoisses ont augmenté sans parler de longueur de la rééducation. Il a fallu réapprendre à marcher, à parler. Et toujours ces pensées sombres.
« Quand je suis tombée, je n’ai pas pu me relever, je rampais. Je ne contrôlais plus mon corps, je ne pouvais plus articuler ni appeler les secours. Je pleurais et pensais à mes enfants que j’imaginais ne plus jamais revoir ». Se voir mourir. C’est ce qui l’a hanté durant des semaines, ce qui la faisait fondre en larme dès qu’elle évoquait son accident. (…)
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