Daniel Goleman et la compassion
Mis à jour le 29 septembre 2022
Un conférence TED : Daniel Goleman et la compassion
Daniel Goleman, Auteur de L’intelligence émotionnelle, demande pourquoi nous ne faisons pas preuve de compassion plus souvent.
Extraits :
Il y a un nouveau domaine en sciences du cerveau : les neurosciences sociales. On y étudie les circuits qui sont activés dans les cerveaux de deux personnes lorsqu’elles ont des contacts l’une avec l’autre. Et la nouvelle compréhension de la compassion qui ressort de ces neurosciences sociales est que la réaction naturelle de notre système (par défaut) est d’aider. C’est-à-dire que, si nous faisons attention à l’autre, automatiquement nous comprenons ce qu’il ressent, nous ressentons ‘avec’ lui. Il y a ces neurones nouvellement identifiés, les neurones miroirs, qui agissent comme une wifi neuronale et mettent en activité dans notre cerveau exactement les mêmes zones que chez l’autre. Nous ressentons ‘avec’, automatiquement. Et si cette personne a besoin de quelque chose, si elle souffre, nous sommes automatiquement préparés à l’aider. En tout cas, c’est ce qu’ils disent.
Mais alors, la question est : Pourquoi est-ce que nous ne le faisons pas ? Je pense que ceci montre tout l’éventail des comportements depuis l’auto-absorption complète, au fait de remarquer l’autre, puis à l’empathie et à la compassion. Et c’est tout simple : si nous sommes concentrés sur nous-même, si nous sommes préoccupés, comme nous le sommes si souvent tout au long de la journée, nous ne remarquons pas l’autre pleinement. Et la différence entre l’attention portée sur soi-même et sur l’autre peut être très subtile.
Daniel Goleman est psychologue, diplômé de Harvard en psychologie clinique et développement personnel. Il dirige actuellement le groupe de recherche sur l’intelligence émotionnelle de l’université Rutgers, aux États-Unis.L’attention : plus importante que le QI. Stressé, soumis à un déluge continuel d’informations, nous n’arrivons plus à nous concentrer. Or les récentes recherches sur le cerveau prouvent qu’il est indispensable de pouvoir se focaliser (sur soi, sur les autres et sur le monde) pour être plus efficace, mais aussi plus heureux.