Combat, Interventions de contrôle du stress opérationnel et TSPT

Combat, Interventions de contrôle du stress opérationnel et TSPT : Une revue systématique et une méta-analyse

Mis à jour le 12 janvier 2022

Un article Combat, Interventions de contrôle du stress opérationnel et TSPT : Une revue systématique et une méta-analyse, de Maglione, M. A., Chen, C., Bialas, A., Motala, A., Chang, J., Akinniranye, O., & Hempel, S., publié dans Military Medecine
Article publié en anglais – disponible en ligne sur le site de l’éditeur – accès payant

Résumé 

Introduction
Le personnel militaire doit se préparer et répondre quotidiennement à des crises mettant en danger la vie des personnes. Ce mode de vie est source de stress pour le personnel, et particulièrement pour les militaires déployés qui sont isolés des systèmes de soutien et d’autres ressources. Dans le cadre d’un examen systématique plus large sur l’acceptabilité, l’efficacité et l’efficacité comparative des interventions conçues pour prévenir, identifier et gérer les réactions de stress, nous avons évalué les résultats du trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Matériaux et méthodes
Nous avons effectué des recherches dans les bases de données électroniques PsycINFO, PubMed, PTSDPubs, le Defense Technical Information Center et Cochrane Central, ainsi que dans les bibliographies des revues systématiques existantes, afin d’identifier les études en langue anglaise évaluant l’efficacité ou l’efficacité comparative des interventions de contrôle du stress publiées depuis 1990. Les essais contrôlés et les comparaisons de cohortes d’interventions auprès des militaires, des forces de l’ordre et des premiers intervenants ont été inclus. Deux examinateurs indépendants ont passé en revue la littérature en utilisant des critères d’admissibilité prédéterminés. Les chercheurs ont extrait individuellement les informations relatives à l’étude et les données sur les résultats et ont évalué le risque de biais des études incluses ; l’exactitude des données a été vérifiée par le chef de projet. Les changements dans les scores des symptômes du TSPT entre le début et la fin de l’intervention ont été convertis en différences moyennes standardisées pour permettre la comparaison entre les études. Les rapports de risque ont été calculés pour les taux de cas de TSPT après le déploiement. Lorsque plusieurs études qui comparaient un groupe d’intervention avec un contrôle/comparateur similaire rapportaient la même catégorie de résultats et le même type de mesure, nous avons effectué une méta-analyse. Nous avons effectué une méta-régression en ajoutant au modèle de méta-analyse une variable catégorielle représentant le cadre (c’est-à-dire le théâtre) ou la population (militaires vs forces de l’ordre ou premiers intervenants) afin d’évaluer si cette variable était associée au résultat dans toutes les études. La qualité de l’ensemble des preuves (QoE) a été évaluée à l’aide de l’approche GRADE (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation), qui prend en compte les limites des études (risque de biais), la franchise, la cohérence, la précision et le biais de publication.
Résultats
Seize essais contrôlés et 13 comparaisons de cohortes rapportant les résultats du TSPT répondaient aux critères d’inclusion. Huit essais contrôlés et deux études de cohorte présentaient un risque élevé de biais, principalement en raison d’un taux de réponse au suivi faible, différentiel ou inconnu. Vingt-quatre des 29 études incluaient du personnel militaire. Les interventions comprenaient la formation aux compétences basées sur l’acceptation, la formation à la modification des biais d’attention, l’inoculation du stress par biofeedback, le débriefing du stress à la suite d’un incident critique, le débriefing psychologique de groupe, la désensibilisation et le retraitement par mouvements oculaires pour le stress subclinique, l’intégration de prestataires de services de santé mentale sur le théâtre des opérations, la décompression au troisième endroit, les programmes de réintégration et un programme résidentiel post-déploiement de trois semaines pour le renforcement des ressources psychologiques. Les méta-analyses d’études comparant un groupe ayant bénéficié d’une intervention de contrôle du stress à un groupe n’ayant pas bénéficié d’une intervention n’ont révélé aucune différence significative dans la réduction des scores des symptômes du TSPT (qualité d’expérience modérée) ou du taux de cas de TSPT post-déploiement (qualité d’expérience faible). Une méta-analyse des études comparant une intervention spécifique de contrôle du stress à un comparateur actif (généralement une éducation standard à la gestion du stress) n’a trouvé aucun effet significatif sur les scores des symptômes du TSPT (QoE modérée).
Conclusion
Bien que les interventions de contrôle du stress au combat et dans les opérations (COSC) puissent jouer un rôle précieux en diminuant le stress, en réduisant l’absentéisme et en permettant le retour au travail, une revue systématique de 29 études incluant un groupe de contrôle/comparaison a trouvé peu de preuves que le COSC est efficace pour prévenir le TSPT ou diminuer les scores des symptômes du TSPT chez le personnel militaire.
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En savoir plus 

Références de l’article Combat, Interventions de contrôle du stress opérationnel et TSPT : Une revue systématique et une méta-analyse :
– auteurs : Maglione, M. A., Chen, C., Bialas, A., Motala, A., Chang, J., Akinniranye, O., & Hempel, S.
– titre en anglais : Combat and Operational Stress Control Interventions and PTSD : A Systematic Review and Meta-Analysis
– publié dans : Mil Med, usab310
– doi :10.1093/milmed/usab310
 

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