Attentats de janvier: Un an après, les victimes revivent le cauchemar en boucle

Attentats de janvier: Un an après, les victimes revivent le cauchemar en boucle

Mis à jour le 30 septembre 2022

Un article Attentats de janvier: Un an après, les victimes revivent le cauchemar en boucle, de Laure Cometti et Laure Beaudonnet, paru sur le site 20 minutes
Noémie, Lassana Bathily… Ils ont vécu l’attentat de l’Hyper Cacher et ils continuent d’en subir les effets plusieurs mois après. Comment surmonter le stress post-traumatique pour les victimes?…
« J’ai des flashbacks occasionnels, ça peut surgir sans prévenir, surtout dans des endroits à risque comme des magasins. J’imagine que quelqu’un entre et tire », explique Noémie. Le 9 janvier 2015, elle s’est cachée pendant plus de quatre heures dans la chambre froide de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes avec cinq autres personnes, pendant la prise d’otages d’Amedy Coulibaly, qui a fait quatre morts. Comme elle, Lassana Bathily, le héros qui avait permis à quelques clients de se cacher, continue de revivre l’événement.

« Aujourd’hui encore je fais des cauchemars. J’ai l’impression que quelque chose va m’arriver », confie-t-il.

Ces symptômes sont ceux d’un état de stress post-traumatique, un trouble psychiatrique qui se développe dans les semaines ou les mois suivant un épisode traumatique et qui peut se traduire par des « cauchemars, des peurs, une apathie, une perte d’appétit, une agressivité et nervosité extrême et une intolérance au bruit », énumère Régine Waintrater, psychanalyste, spécialiste des psychotraumatismes, maître de conférences à l’Université Paris 7 Diderot. Autant de manifestations d’un souvenir traumatique qui poussent à l’isolement et au repli sur soi. Noémie, 28 ans, se sentait incapable de sortir de son appartement, « Au début, c’était impossible pour moi de sortir dans Paris, de prendre les transports, d’aller dans les magasins. Les souvenirs étaient toujours présents ».
(…)
La thérapie cogitivo-comportementale peut se révéler efficace pour soigner ces symptômes. Un travail – long et douloureux – de verbalisation et de recontextualisation au cours duquel le patient se replace dans la situation du traumatisme pour transformer ce souvenir pathologique en un souvenir « normal, autobiographique », décrit Aline Desmedt. Une autre technique, la thérapie EMDR, tente de réduire la peur en agissant sur les neurones. 
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