Application de l’EMDR au deuil traumatique après une collision de train
Mis à jour le 10 octobre 2022
Article Application de l’EMDR au deuil traumatique après une collision de train, de Cyril Tarquinio, Barbara Houbre, Anny Fayard, Pascale Tarquinio, publié dans la Revue L’Évolution psychiatrique, volume 74, issue 4, en octobre-décembre 2009, pages 567-580.
Résumé :
Cette étude exploratoire a pour objectif de tester l’application de la thérapie Eye Movement Desensitization and Reprocessing (EMDR) dans le cadre de la prise en charge du deuil traumatique. Le deuil traumatique, qui correspond à la perte brutale d’un autre significatif, répond à un tableau clinique précis dont les principales caractéristiques sont les pensées intrusives concernant le défunt et des difficultés d’ajustement face à la perte (sentiment de vide, difficultés à reconnaître le décès, irritabilité, absence de réactivité, etc.). Les huit participants de l’étude sont tous des membres de la famille des victimes de la collision de train qui a eu lieu le 12 octobre 2006 à Zoufftgen. Les sujets, âgés en moyenne de 35,2 ans (S.D. = 11,1) et comprenant 75 % de femmes, ont suivi entre huit à 15 séances (m = 10,75 ; S.D. = 2,21) répondant au protocole EMDR. L’efficacité de la thérapie a été évaluée à partir de plusieurs critères comprenant la mesure du deuil traumatique, de l’anxiété, de la dépression et de la détresse psychologique. Cinq évaluations ont été réalisées : avant la prise en charge (T0), après six séances (T1), à la fin de la prise en charge (T2), puis à trois mois (T3) et 12 mois (T4) après la fin de la thérapie. Les principaux résultats semblent indiquer une efficacité de la prise en charge EMDR. En effet, on note une diminution de tous les indicateurs entre le début (T0) et la fin de la prise en charge (T2). En outre, lorsque cette diminution ne se poursuit pas à trois et à 12 mois, elle reste, au minimum, stable à un an. Ces premières observations sont d’autant plus encourageantes que 10 à 15 % des patients endeuillés peuvent développer une dépression chronique.
Extrait »a travers les revues »
Cyril Tarquinio, Barbara Houbre, Anny Fayard et Pascale Tarquinio présentent (p. 567-580) une « Application de l’EMDR au deuil traumatique après une collision de train », survenue le 12 octobre 2006, à Zoufftgen (Moselle). L’EMDR (Eye movement desensitization and reprocessing) ou Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement (de l’information), propose une intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires. C’est un type d’intervention à visée psychothérapeutique mise au point par Francine Shapiro après 1987. Les auteurs l’ont utilisé dans le cadre d’une prise en charge de deuil post-traumatique, qui correspond à la perte brutale d’un « être cher », répond à un tableau clinique précis sont les principales caractéristiques sont des pensées intrusives relatives au défunt et des difficultés d’ajustement à la perte (sentiment de vide, difficultés à reconnaître le décès, irritabilité, absence de réactivité, etc.)
Huit personnes ont participé à l’étude. Elles étaient, toutes, membres de la famille des victimes de la collision, dont 6 femmes. Elles étaient, en moyenne, âgées de 35,2 ans (écart-type = 11,1) et furent suivies entre huit et quinze séances. L’efficacité de l’EMDR a été évaluée à partir de plusieurs critères comprenant la mesure du deuil traumatique, de l’anxiété, de la dépression et de la détresse psychologique. Cinq évaluations ont été faites : avant la prise en charge, après six séances, à la fin de la prise en charge, puis à trois et douze mois après la fin de la thérapie.
Les principaux résultats semblent indiquer une efficacité de la prise en charge, car on note une diminution des indicateurs entre le début et la fin de la prise en charge. En outre, lorsque cette diminution ne se poursuit pas à trois et douze mois, elle reste, au minimum, stable à un an.
« À travers les revues. », Bulletin de psychologie 2/2010 (Numéro 506) , p. 161-164
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