Accompagnement des proches et des membres de familles lors du processus de l’identification judiciaire
Mis à jour le 10 janvier 2020
Un article Accompagnement des proches et des membres de familles lors du processus de l’identification judiciaire, d’Erik de Soir.
Article en français – disponible en ligne
Extraits
Introduction
Une catastrophe macrosociale ou une urgence collective faisant de multiples victimes est un événement unique déclencheur de stress vital – stress potentiellement traumatogène et dépressiogène – de chaos et de modification des capacités cognitives (capacités d’intégration) selon la situation et le vécu des impliqués. Ce genre d’événements sont aussi porteur de chaos, et d’épuisement, tant physique qu’émotionnel.
Toute catastrophe génère aussi des tensions interpersonnels et/ou inter-organisationnels, des problèmes de communication et de coordination. Ces événements peuvent donc aussi révéler des problèmes d’équipe et/ou entre équipes
Le décès brutal d’un proche est déclencheur de non-dits, révélateur de conflits dans une famille. Il existe toujours un décalage émotionnel fondamental entre les intervenants (psychosociaux) et les familles : le danger de la mésinformation est omniprésent.
Ce décalage sera plus précisément visible lors des premiers arrivées sur les lieux des membres de familles et des proches, d’une part, et, les relèves de la police criminelle et/ou du laboratoire et/ou des équipes d’identification des corps. Un écueil sera la communication vers les familles et les proches lors de ces moments pénible.
Il sera donc nécessaire désigner un coordinateur parmi les membres des équipes d’identification qui garde une vue d’ensemble et se protège émotionnellement lui-même (tandem coordinateur – psychologue de l’urgence). Dans ces fonctions, il faut savoir se retirer pour respirer soi-même.
Ce coordinateur sera aussi en charge de la restitution d’information envers les familles endeuillées et devra suivra son protocole d’intervention préétabli afin d’informer les familles correction, leur permettant d’entamer correctement leur processus de deuil (à commencer par l’acceptation de la réalité brusque et inattendue).
La recherche scientifique démontre que les stress en temps de catastrophe sont dépendant des plusieurs facteurs : 1) le nombre d’impliqués (donc l’ampleur de la catastrophe) ; 2) l’âge
Une catastrophe macrosociale ou une urgence collective faisant de multiples victimes est un événement unique déclencheur de stress vital – stress potentiellement traumatogène et dépressiogène – de chaos et de modification des capacités cognitives (capacités d’intégration) selon la situation et le vécu des impliqués. Ce genre d’événements sont aussi porteur de chaos, et d’épuisement, tant physique qu’émotionnel.
Toute catastrophe génère aussi des tensions interpersonnels et/ou inter-organisationnels, des problèmes de communication et de coordination. Ces événements peuvent donc aussi révéler des problèmes d’équipe et/ou entre équipes
Le décès brutal d’un proche est déclencheur de non-dits, révélateur de conflits dans une famille. Il existe toujours un décalage émotionnel fondamental entre les intervenants (psychosociaux) et les familles : le danger de la mésinformation est omniprésent.
Ce décalage sera plus précisément visible lors des premiers arrivées sur les lieux des membres de familles et des proches, d’une part, et, les relèves de la police criminelle et/ou du laboratoire et/ou des équipes d’identification des corps. Un écueil sera la communication vers les familles et les proches lors de ces moments pénible.
Il sera donc nécessaire désigner un coordinateur parmi les membres des équipes d’identification qui garde une vue d’ensemble et se protège émotionnellement lui-même (tandem coordinateur – psychologue de l’urgence). Dans ces fonctions, il faut savoir se retirer pour respirer soi-même.
Ce coordinateur sera aussi en charge de la restitution d’information envers les familles endeuillées et devra suivra son protocole d’intervention préétabli afin d’informer les familles correction, leur permettant d’entamer correctement leur processus de deuil (à commencer par l’acceptation de la réalité brusque et inattendue).
La recherche scientifique démontre que les stress en temps de catastrophe sont dépendant des plusieurs facteurs : 1) le nombre d’impliqués (donc l’ampleur de la catastrophe) ; 2) l’âge
des victimes (s’agit-il d’enfants, d’adultes ou de familles entières) ; 3) l’état des impliqués blessées et/ou décedés (corps identifiables ‘à vue’ ou non – par exemple lors d’un crash d’avion, d’un attentat terroriste, etc) et, 4) le lieu et les circonstances de l’événement (accident, attentat, suicide, catastrophe naturelle endroit accessible ou non).
Pour les intervenants, d’autres facteurs sont à prendre en compte : 1) la résonance de l’impact (si les impliqués sont des personnes connues ou ressemblent à nos proches) et les difficultés rencontrées lors du processus d’identification ; 2) la fatigue, le besoin de contrôle de la situation qui est légitime pour digérer émotionnellement l’aspect morcelé de l’intervention (les intervenants de l’urgence ont besoin d’aller au bout du processus car inconsciemment il sont impliqués à un niveau secondaire ou tertiaire, même si émotionnellement il savent se contrôler pendant l’exercice de leur fonction) ; 3) les difficultés personnelles chez les intervenants impliqués (notamment, leur équilibre émotionnel et psychique au moment de leur intervention); 3) les inévitables difficultés de communication lors d’interventions exceptionnelles ; et, 4) les contraintes des protocoles d’intervention et la répartition des tâches durant les activités de secours et d’accompagnement (les intervenants n’auront pas tous la même exposition aux victimes et à leurs proches).
Cet article vise à fournir quelques éléments essentiels par rapport à l’accompagnement psychologique lors du processus d’identification des victimes grièvement blessées ou décédées en situation d’exception.
Pour les intervenants, d’autres facteurs sont à prendre en compte : 1) la résonance de l’impact (si les impliqués sont des personnes connues ou ressemblent à nos proches) et les difficultés rencontrées lors du processus d’identification ; 2) la fatigue, le besoin de contrôle de la situation qui est légitime pour digérer émotionnellement l’aspect morcelé de l’intervention (les intervenants de l’urgence ont besoin d’aller au bout du processus car inconsciemment il sont impliqués à un niveau secondaire ou tertiaire, même si émotionnellement il savent se contrôler pendant l’exercice de leur fonction) ; 3) les difficultés personnelles chez les intervenants impliqués (notamment, leur équilibre émotionnel et psychique au moment de leur intervention); 3) les inévitables difficultés de communication lors d’interventions exceptionnelles ; et, 4) les contraintes des protocoles d’intervention et la répartition des tâches durant les activités de secours et d’accompagnement (les intervenants n’auront pas tous la même exposition aux victimes et à leurs proches).
Cet article vise à fournir quelques éléments essentiels par rapport à l’accompagnement psychologique lors du processus d’identification des victimes grièvement blessées ou décédées en situation d’exception.
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Conclusions
Dans cet article, quelques recommendations essentielles de l’accompagnement psychologique des familles et de proches, dans le processus d’identification des corps de décédés ont été identifiés.
Il est essentiel de fournir ce genre de formation aux intervenants psychosociaux et aux membres des équipes d’identification afin d’éviter la surtraumatisation des familles et des proches des victimes décédées lors d’urgence collective.
Nul n’a le droit de commettre des erreurs qui iront encore longtemps entraver le processus de deuil et de commémoration de ceux ayant subi la pertes de leurs proches dans des événements dramatiques.
Dans cet article, quelques recommendations essentielles de l’accompagnement psychologique des familles et de proches, dans le processus d’identification des corps de décédés ont été identifiés.
Il est essentiel de fournir ce genre de formation aux intervenants psychosociaux et aux membres des équipes d’identification afin d’éviter la surtraumatisation des familles et des proches des victimes décédées lors d’urgence collective.
Nul n’a le droit de commettre des erreurs qui iront encore longtemps entraver le processus de deuil et de commémoration de ceux ayant subi la pertes de leurs proches dans des événements dramatiques.
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- auteur : Erik de soir
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